Depuis quelque temps déjà, je décidais de me rendre dans l'archipel d'Elaine et c'est ainsi que j'accostais ce matin sur une de ses îles. Ce qui m'avait attirée ici, c'était la légende du fameux bâteau fantôme. J'avais envie d'en savoir plus sur ce qui n'est peut être pas une légende qui sait.. Je pourrais ainsi peut être en savoir plus sur les morts, sur la mort elle même et tous les secrets qu'elle regorge..
J'avais tellement hâte que je pressais le pas vers la ville la plus proche pour en savoir un peu plus peut être. La ville vers laquelle mes pas me menèrent était plutôt..rustre, en effet je ne croisais depuis quelques minutes uniquement de simples roturiers qui me lançait des regards à la fois admiratifs et remplis de curiosités. Il n'avaient surement pas l'habitude de croiser de nobles gens dans leur environnement.
D'ailleurs, je ne croisais sur mon chemin que de pauvres gens, certains mal lavés, vêtus de simple vêtements de popeline ou de laine grossière tandis que j'étais moi même vêtue d'une cape de laine fine mais chaude rouge bordeau, et d'une robe se soie bleue nuit qui me mettait plutot en valeur sans vouloir me vanter. Mes cheveux étaient simplement peignés et flottaient sous la douce brise du vent. J'arrivais enfin aux portes de la ville, des portes de bois souillées par la saletés et d'ou se dégageait une légère odeur de pourriture. Je réprimais un haut le coeur, et m'engageais dans les rues de la ville elle même.
A l'intérieur, on pouvait observer de nombreux bâtiments fissurés, ainsi que quelques lépreux. Un ville vraiment malheureuse me dis-je.Afin de croiser le moins de monde possible, je m'engageais dans de sombres ruelles. De nombreux mendiants que je repérais se cachaient dans l'ombre de l'endroit, et je pouvais déceler le brillant de leurs yeux qui se posaient sur moi. Je pressais le pas, m'attendant à tout moment à devoir esquiver une lame fraichement aiguisée mais heureusement pour moi il ne m'arriva rien.
Et j'arrivais enfin sur ce qui semblait être la place du marché. De l'endroit ou j'étais, je distinguais un petit attroupement autour de ce qui semblait être une affiche. Désireuse de savoir ce qui pouvait bien se passer je m'engageais tout droit vers l'endroit qui attirait la foule. Je repérais, une femme replette, à l'air avenant et je lui demandais aimablement:
Veuillez m'excuser, Ma Dame, mais que se passe-t-il?Elle me fixa de ses petits yeux porcins et releva une mèche de cheveux roux à l'aide d'une main pottelée me répondit d'une voix rustre:
Ben dites moi, Demoiselle, c'est pas souvent qu'on rencontre des donzelles comme vous dans le coin hein! Ben parait que c'est une carte au trésor y a un capitaine à la taverne de l'Hydre qui regroupe un équipage à ce qu'on dit!Je lui adressais un vague remerciement et me précipitais vers la taverne en question. C'était une affaire en or! La chance de ma vie peut être. J'allais découvrir peut être plus que je ne l'espérais.
Arrivée dans la taverne mon regard se promena dans la pièce. Des tables rondes de bois, et leurs chaises assorties accueillaient de nombreuses gens tandis qu'un feu dense brulait dans l'atre tout en embrassant les personnes présentes de sa douce et réconfortantes chaleur. Je jetais un regard au tenancier qui semblait me fixer avec attention. Son front dégarni laissait apparaitre quelque rides naissantes tandis que quelques résidus de nourriture était parsemés sur son tablier écru. Une personne attira mon attention en particulier: Une femme, au regard acéré, très belle et surtout armée d'une dague et vêtue d'une armure de cuir. Surement le Capitaine en question. Je me dirigeais promptement vers elle , relevant mon capuchon et sans plus de manières, je lui demandais:
Etes vous le Capitaine qui cherche du monde pour trouver le trésor de la Carte? Elle leva un regard perçant vers moi, je le lui rendis sans ciller et elle me répondit sur un ton glacial:
Je suis le Capitaine Galatée Limnoria, oui en effet je recherche un équipage mais dites moi..Elle me toisa de haut en bas et poursuivit:
Je ne pense pas qu'une personne de votre genre puisse m'aider en quoi que ce soit dans cet affaire.Ma main se porta à l'amulette qui ornait mon cou, et je répliquais sèchement tout en la fusillant du regard:
Prenez garde à vos paroles, il serait bien maheureux pour vous de vous retrouver dans une situation inextricable, je suis nécromancienne même si je ne semble pas en avoir l'air d'après ce que je peux constater.Elle me regarda d'un air surpris et me désigna une place à ses cotés avant de dire:
Dans ce cas attendons les autres..